La cigarette électronique

Cette année va se terminer pour les vapoteurs par une question importante : pourra-t-on vapoter en 2016 ?

Les cigarettiers font tout pour maintenir leur commerce criminel (7 morts / heure en France), ils envoient des « sous-marins » torpiller la cigarette électronique : c’est ainsi qu’ils proposent du tabac chauffé (IQOS, cigarette soi-disant moins nocive), du tabac vaporisé (PLOOM, avec un parfum de vanille dont on connait la toxicité ajoutée à celle du tabac), du tabac inhalé (VOKE).

Ces produits vont semer le trouble chez les décideurs et soi-disant responsables de santé publique. Ces derniers oublieront, une fois de plus, la véritable lutte qu’on doit mener contre le tabagisme qui est le véritable défi de santé publique et qui devrait rester le premier objectif  des professionnels de santé. Le tabagisme tue un fumeur sur deux. Ce risque peut être évité. Nous pouvons éviter six millions de morts par an dans le monde. Non, nous pouvons éviter 73 000 décès en France.

La e-cig aide à remplir cet objectif. Selon le Baromètre santé 2014, 12 millions de Français ont testé la e-cig. 1 million et demi vapotent quotidiennement pour traiter leur consommation de cigarettes soit pour diminuer  leur tabagisme soir pour réussir à ne plus fumer. Cette forte prévalence des vapoteurs est à mettre en regard avec la baisse régulière du tabagisme qui tue. Selon le même Baromètre, 400 000 Français auraient réussi à arrêter de fumer « au moins temporairement » grâce à l’e-cig. On comprend alors l’inquiétude des cigarettiers et la lutte acharnée qu’ils mènent contre la e-cig.

Ils dépensent des fortunes pour leur lobbying mais le bon sens un jour toujours triomphe. Le fumeur qui veut sauver sa vie fera tout pour éviter le tabac qui tue même si cela doit passer par la e-cig.

Nous les tabacologues, nous l’aiderons.

Toxicologue Docteur en Médecine, en Pharmacie, Ingénieur des Sciences Président de Tabac & Liberté, Toulouse, France