Les différents modes d’inhalation

Le mode d’inhalation, chez le fumeur

Une grande majorité des fumeurs pratique un mode d’inhalation en 2 temps, avec la cigarette classique.

1 – Aspiration dans la bouche, lors d’un premier temps.

2 – Inhalation de la bouche vers les poumons dans le second.

C’est ce que l’on appelle, un mode d’inhalation indirecte, « Mouth to Lung » (MTL), ou encore en 2 temps.

 

 

 

Quelques rares cas de fumeurs inhalent directement dans les poumons

On parlera ici d’inhalation directe, « Direct to Lung » ou (DTL).
(Ce mode est notamment pratiqué par les fumeurs de chichas).

 

Dans la vape, ces 2 modes d’inhalation peuvent se pratiquer, et il existe des matériels spécifiques à chaque mode.

 

Pour mémoire :

Il existe une autre manière de fumer, celle pratiquée par les fumeurs de cigares. La fumée est aspirée dans la bouche, puis rejetée, sans avoir été inspirée dans les poumons. Cette façon de fumer, aussi appelée « crapoter », était d’ailleurs pratiquée par une majorité des fumeurs, avant que n’arrivent en Europe les cigarettes américaines, après la seconde guerre mondiale. Ces cigarettes, constituées de tabac blond, bien moins irritants que les traditionnelles brunes européennes, facilitaient l’inhalation de la fumée dans les poumons. Ce sont les cigarettiers américains qui ont d’ailleurs largement promu la pratique à l’époque, par des publicités au slogan de « Do you inhale ? »
Effet consécutif de cette façon d’inhaler la fumée, l’absorption de la nicotine par les poumons s’en trouve facilitée, ainsi que l’installation de la dépendance.

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Les 2 rôles de la nicotine dans la vape

Il est utile de rappeler à ce stade, les 2 intérêts de la nicotine, dans la Vape :

1 – De façon immédiate, et au moment de l’inhalation, la nicotine permet de reproduire le Throat Hit, sensation à laquelle le fumeur est habitué. L’intensité de ressenti du hit étant directement liée au taux de nicotine dans le liquide, plus sa concentration sera haute, plus le hit sera élevé et inversement. En reproduisant cette sensation, et en permettant au vapoteur débutant de la retrouver, la transition du tabac fumé à la vape est facilitée.

2 – Dans un second temps, cette nicotine arrive aux récepteurs nicotiniques, dans le cerveau. Cet apport de nicotine est nécessaire, particulièrement chez les vapoteurs débutants qui viennent de quitter le tabac fumé, et doit être suffisant pour compenser ce que leur apportait précédemment la cigarette.

C’est un apport de nicotine suffisant qui permet de ne pas ressentir d’effet de manque.

 

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La Vape en inhalation indirecte

Lorsqu’un fumeur passe à la vape, et pour restituer au mieux les sensations proches de celles qu’il connaît déjà, il est préférable, au moins dans une première période, de privilégier le mode d’inhalation indirecte.

 

Cela permet :

– De retrouver un mode d’inhalation qu’il connait, car identique à celui pratiqué lorsqu’il fumait.
– L’usage de liquides aux taux de nicotine élevés, permettant de retrouver :
      1 – le Throat Hit
      2 – Un apport satisfaisant aux récepteurs nicotiniques
– En conséquence, une transition du tabac fumé vers la vape facilitée, car réduisant les risques d’effets de manque.

 

Cela nécessite :

– Un atomiseur permettant une vape dite « serrée », (avec peu d’apport d’air)
– Des valeurs de résistances hautes (à plus de 1 ou 1,5 Ohm)
– L’utilisation de puissances modérées (+/- 10 à 15 watt environ )

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La Vape en inhalation directe

Certains vapoteurs aguerris et une fois désaccoutumés de la nicotine peuvent privilégier le mode de vape directe qu’ils jugent plus agréable, ou plus ludique, car produisant plus de vapeur.

Pour ce faire, ils s’orientent vers des matériels aux caractéristiques particulières, et des réglages adaptés.

Mais les liquides contenant des taux élevés de nicotine sont difficilement utilisables, avec ce mode de vape.

 

Cela permet :

– Une production de vapeur importante.
– Un effet Throat Hit « artificiel », car il n’est pas (ou peu) généré par la nicotine.

 

Cela nécessite :

– Un atomiseur permettant une vape dite « aérienne », (avec un apport d’air important)
– Des valeurs de résistances basses (inférieures à 1 Ohm, voire à moins de 0,5 Ohm)
– Un Mod ou Box permettant des réglages à de hautes puissances.

 

Inconvénients de ce mode de vape :

– Crée un Throat Hit « artificiel », sans nicotine.
– Ce hit « artificiel », s’il est cumulé avec celui apporté par un taux élevé de nicotine, devient particulièrement irritant et désagréable.
– Ne permet donc de vapoter qu’avec de faibles taux de nicotine.
– Nécessite un Mod ou Box supportant des réglages à de hautes puissances, ainsi qu’un atomiseur permettant un apport d’air important et l’utilisation de résistance basses.
– Consommation électrique importante, donc nécessite des Mods, Box et accus de capacités supérieures et des rechargements plus fréquents.
– Coût globalement plus élevé des atomiseurs, box, résistances et accus.
– Une consommation de liquide accrue, que ce soit du fait de la grande production de vapeur, mais aussi pour tenter instinctivement de compenser l’apport moindre des liquides peu dosés, aux récepteurs nicotiniques.
– Volume de vapeur inhalée élevé.
– Risque de « Dry Hit » accru.

Si la recherche du Throat Hit peut être satisfaite avec ce mode de vape, l’apport aux récepteurs nicotiniques ne l’est pas.

Pour des vapoteurs débutants, pour qui une période de pratique avec un apport suffisant de nicotine est indispensable, ce type de vape est donc à déconseiller*.

* Les profils de fumeurs étant multiples, il arrive néanmoins que certains puissent préférer, ou mieux s’adapter d’emblée à une vape directe. Il faudra dans de tels cas s’adapter à leur préférence, tout en leur conseillant un usage simultané de substituts nicotinique, si nécessaire et de manière à ce qu’il soient suffisamment compensés.