Le Vaporisateur personnel, présentation

Le Vaporisateur personnel de nicotine, qu’est-ce que c’est ?

Le Vaporisateur personnel de nicotine est un dispositif électronique ou électro-mécanique offrant une alternative à l’usage du tabac pour les fumeurs. (Il ne s’agit pas d’un produit de « sevrage tabagique » au sens médical du terme).

Principalement composé d’une batterie et d’un atomiseur, le dispositif transforme, sous l’effet de la chaleur produite par une résistance, un liquide en aérosol (ou vapeur), visuellement proche de la fumée de tabac, destiné à être inhalé.

La Cigarette électronique peut être aussi appelée « e-cigarette », « e-cig », ou encore « C.E. », mais on lui préférera les appellations de « Vaporisateur personnel de nicotine », « Vape » ou « Vapoteuse » qui évitent la proximité et l’assimilation aux produits du tabac.

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Intérêt du Vaporisateur personnel

Le Vaporisateur personnel de nicotine a pour intérêt principal d’offrir aux fumeurs une solution de substitution moins nocive à la fumée de tabac, tout en étant moins brutale que ne peuvent l’être l’arrêt spontané ou l’usage de substituts nicotiniques classiques. Il s’agit donc d’un moyen de Réduction du Risque tabagique.

Il permet aux vapoteurs de conserver certaines de leurs habitudes, et ainsi de pallier aux symptômes habituels du sevrage tabagique :

  • Le mode d’inspiration/inhalation, identique à celui pratiqué par le fumeur.

  • La vapeur, d’un aspect visuel proche de la fumée de tabac.

  • La nicotine, qui est l’un des facteurs de la dépendance au tabac.

  • Le « Throat hit » (ou « hit »), qui est la sensation de contraction de la gorge, lors de l’inhalation de la vapeur, comme de la fumée.

  • La gestuelle, la manipulation de l’objet ou le fait de le porter à la bouche.

La vape permet ainsi de restituer des sensations similaires à celles auxquelles le fumeur est habitué. Le mode d’utilisation, la présence de nicotine ainsi que le ressenti en gorge qu’elle procure (Throat Hit), mais aussi le geste, sont analysés par le cerveau comme étant dus à la consommation d’une cigarette traditionnelle. Tous ces facteurs contribuent à leurrer le cerveau de l’utilisateur et à compenser le manque en douceur.

Contrairement à la fumée issue de la combustion de tabac, la vapeur produite par le vaporisateur personnel ne contient ni monoxyde de carbone, principal agent responsable des maladies cardio vasculaires, ni goudron, particules fines ou hydrocarbures cancérigènes qui provoquent divers cancers liés au tabagisme, ni irritants et température en cause de pathologies pulmonaires. Si on peut parfois retrouver des traces de substances cancérigènes (type nitrosamine), elles y sont dans des concentrations considérées aujourd’hui comme négligeables.

La vapeur générée par un vaporisateur personnel ne dérange pas comme la fumée de tabac. Contrairement au tabagisme passif, le vapotage passif ne présente aucun danger scientifiquement établi.


Historique

Les bases d’un vaporisateur personnel, relativement proche de ce qu’on connait aujourd’hui, et avec pour finalité annoncée de remplacer le tabac fumé, ont été posées en 1963 par Herbert A. Gilbert en Pennsylvanie, sans que son brevet ne soit exploité.

C’est en 2003 qu’un pharmacien et ingénieur chinois du nom de Hon Lik, lui-même fumeur et suite au décès de son père d’un cancer dbrevet-honliku poumon, à eu l’idée de créer la première cigarette électronique, destinée à se substituer à l’usage du tabac. La définition du brevet déposé évoque « une cigarette électronique de vaporisation contenant de la nicotine, sans les goudrons ». Différents modèles et évolutions ont été développés et commercialisés à la suite.

Elle a commencé à être connue dans le monde à la fin des années 2000, puis sa popularité auprès des fumeurs s’est réellement accélérée au début des années 2010, avec l’apparition de produits de meilleure qualité. Les industriels du tabac ou de la pharmacie ont observé sans réagir le développement de l’e-cig, persuadés d’un échec commercial, et cela jusqu’au début des années 2010.

 

Les milieux médicaux, souvent réticents au départ, faute d’éléments factuels ont progressivement compris l’apport que pouvait représenter la vape dans la lutte contre le tabagisme, en introduisant la possibilité d’offrir aux fumeurs une alternative à risque réduit jusque là inexistante. Ils sont aujourd’hui nombreux à soutenir le produit, et le conseiller à leurs patients fumeurs désireux d’en finir avec le tabac.

Nombre de spécialistes des addictions comparent aujourd’hui l’apport du vaporisateur personnel de nicotine, à ce qu’a été et est encore l’accès à des seringues stériles pour les toxicomanes, ou aux préservatifs dans le cadre de la lutte contre le sida.

Car contrairement à certaines idées encore très répandues, le danger du tabagisme ne provient pas de la nicotine, mais de l’inhalation des substances contenues dans la fumée, issues de la combustion du tabac. Michael Russell, pionnier de la tabacologie et premier défenseur de la réduction du risque tabagique, affirmait d’ailleurs dès 1975  : « les gens fument pour la nicotine, mais meurent des goudrons » (A cette citation, il faut rajouter qu’ils meurent aussi de maladies cardiovasculaire ou pulmonaires)

Malgré ces évidences, quelques autorités de santé affichent toujours leur scepticisme. Elles mettent en avant des risques non démontrés comme le risque d’une exposition au “vapotage passif” ou celui d’une “porte d’entrée” des jeunes vers le tabagisme, et plus récemment un “geste de séduction” qui inciterait à fumer. A ce jour, aucune étude sérieuse ne confirme ces théories ou craintes, et les données de la vie réelle, ainsi que des études de plus en plus nombreuses démontrent le contraire.

 

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